Gauguin à lui seul - Gauguin only

Nous avons peut être résolu un mystère vieux de plus d'un siècle! Il s'agit de la nature du fruit que porte la femme Polynésienne dans ce très célèbre tableau de Gauguin. Les experts en histoire de l'art ont déclaré qu'il s'agissait d'une gourde ou calebasse - Lagenaria siceraria - et que la femme allait très probablement chercher de l'eau. Cependant...

Calebasse

Les Polynésiens utilisaient bien des gourdes (calebasses) pour aller chercher de l'eau. Cendant les gourdes utilisées étaient généralement séche, d'une couleur marron, et ouvertes à leur extrémité. Le fruit que porte la femme est vert, encore immature. De plus le fruit n'est pas ouvert, on le voit très clairement à sa forme arrondie au bout, du coté du visage. On voit deux sortes de cordons qui pourrait servir à tenir la gourde, comme le montre la photo d'illustration, mais pour que ces cordons soient en place, il faut que le fruit soit d'abord ouvert, ce qui n'est pas le cas. Ensuite il y a une couleur verte plus foncée qui située tout au bout du fruit. Or les calebasses n'ont pas de pièces florales plus foncées du coté du pédoncule, et -semble t-il- aucune variété de calebasse se distingue par une partie verte plus foncée à son extrémité.  

Papaye

On pourrait penser à une papaye, mais le fruit semble très gros, même si quelques variétés produisent de très grosses papayes de Forme allongée. D''autre part les papayes ont généralement une seul pédoncule, assez épais et court. On ne voit pas alors à quoi correspondrait des deux "cordons" qui semblent permettre à la femme de tenir le fruit.  L'hypothèse papaye n'explique pas non plus la couleur vert foncé caractéristique à l'extrèmité du fruit. Exit donc les papayes.
 

On pourrait penser à un avocat, mais le fruit semble trop gros. Les avocats ont généralement un seul pédoncule, et en général il se détachent de l'arbre sans le pédoncule. On ne voit pas alors à quoi correspondrait des deux "cordons" qui semblent permettre à la femme de tenir le fruit.  Il existe des avocats de couleur vert clair, mais l'hypothèse Avocat n'explique pas non plus la couleur vert foncé caractéristique à l'extrèmité du fruit. Exit donc les avocats.

Pamplemousse

Il existe de gros pamplemousses (ou pomelo) pyriformes (en forme de poire) dont l'aspect correspond bien au fruit que tient la femme. Cependant il semble que ces variétés sont des créations récentes, originaires de Chine, qui n'existaient très probablement pas à l'époque. D'autre part, les pamplemousses ont généralement un seul pédoncule, et en général il se détachent de l'arbre sans le pédoncule. On ne voit pas alors à quoi correspondrait des deux "cordons" qui semblent permettre à la femme de tenir le fruit. Exit donc les pamplemousses!

Cocotier!

En Polynésie française, diverses variétés de cocotier, en général destinées à la boisson ou à l'artisanat, présentent des fruits en forme de poire. Les jeunes fruits du cocotier sont le plus souvent détachés du régime avec l'épillet et leur pièces florale. Chez les fruits vert clair, ces pièces florale sont le plus souvent d'un vert plus sombre, qui correspond à ce que l'on voit à l'extrémité du fruit que tient la femme (voir l'image). De plus l'épillet de cocotier est en deux partie, une avant le fruit et l'autre après, ce qui semble expliquer les deux "cordons" que tient la femme. Ces cordons, comme illustré sur la photo, correspondent bien aux deux partie de l'épillet qui sont reliées au jeune fruit que tient la femme. Selon toute probabilité, le fruit que tient la femme Polynésienne dans ce tableau de Gauguin est une jeune noix de coco!.
 
Dans le cadre de ma récente étude sur Gauguin et les cocotiers, voici mon tableau préféré, à cause de tous les symboles qu’il évoque : des cocotiers qui volètent comme des papillons jaunes, affolés par la beauté, autour d’une femme nue…



Pour illustrer cette section, nous pouvons produire sur demande un ou plusieurs posters haute définitition (de taille maximale 180x100 cm). Ces posters devront être adaptés à chaque pays, au cas par cas, afin d'y faire figurer en bonne place les produits du cocotier fabriqués localement.